Maintenant oui, voici un renolist espagnol

bonsoir et tout d'abord excusez moi pour ma mauvaise manipulation dans le forum car je ne connais pas un mot de français et j'ai du mal à naviguer avec le traducteur.
Oui, c'est vrai que je devais d'abord me présenter avant de commencer le poste de mon 551-4, donc je vais me présenter correctement dans celui-ci et dans le 551-4 je continuerai à raconter les améliorations que nous avons apportées à cette unité si le les modérateurs du forum le trouvent pratique.
Pour commencer, je veux faire une brève introduction de ce qu'était le marché espagnol dans les années 60 pour vous mettre en perspective, et comme je ne maîtrise pas bien le forum ou le français et que j'aimerais ajouter des images, j'aurai peut-être besoin plusieurs messages pour raconter l'histoire, donc je supplie les modérateurs et tous ceux qui lisent le post d'accepter mes excuses
eh bien, pour résumer rapidement en Espagne dans les années 40 de notre période d'après-guerre jusque dans les années 80, le marché national était protégé des importations, si une marque d'automobiles ou de tracteurs ou d'autres secteurs voulait vendre en Espagne, elle devait fabriquer ou assembler une grande partie de ces marchandises dans notre pays puisque les importations étaient réglementées et que les quelques unités qui pouvaient être importées avaient de lourds tarifs ajoutés au prix
Ainsi, peu à peu, des constructeurs étrangers ont commencé à implanter leurs usines en Espagne, tant pour les automobiles que pour les tracteurs. Nous n'allons pas nous concentrer sur les automobiles, mais sur des tracteurs comme celui-ci, nous avions Barreiros, un fabricant local qui a commencé à assembler des tracteurs Hanomag dans son usine et au fil des ans à fabriquer son propre



Ensuite, nous avons le plus populaire, qui est Ebro, cette usine a commencé à fabriquer des Fordsons renommés Ebro avec des moteurs Perkins, puis a continué à assembler des Massey Ferguson avec des Perkins et un méli-mélo de pièces de l'un et de l'autre... Je suis désolé, j' je ne suis pas plus explicite mais ils m'ennuient profondément ces tracteurs, cependant ils étaient très appréciés par l'agriculteur espagnol car ils avaient un bon prix et un large réseau commercial


Puis il y a eu John Deere qui a également installé son usine ici sur une ancienne usine de Lanz, fabriquant d'abord des tracteurs 515 et 717 je pense exclusivement pour le marché espagnol (Perkins inside) puis dans les années 70 fabriquant déjà la série 20 100x100 jd

Et maintenant, nous allons avec Renault, qui assemble une usine de tracteurs basée à Burgos, en Espagne. Elle a été fondée en 1967. Ils ont construit des tracteurs Renault, sans grand succès depuis sa fermeture en 1974 et l'usine a ensuite été acquise par Ebro motor, d'où est venu le premier tracteur de mon père dont je ne me souviens pas car il s'en est débarrassé dans le année 79 et je suis de 80.

Et oui, c'était un tracteur rare et peu courant dans la région de Galice au nord de l'Espagne, c'était un Renault 88e avec le moteur Perkins (bien sûr) qui propulsait pratiquement tous les tracteurs espagnols mais avec de grandes différences techniques avec ses concurrents.

Et maintenant, nous allons avec Renault, qui assemble une usine de tracteurs basée à Burgos, en Espagne. Elle a été fondée en 1967. Ils ont construit des tracteurs Renault, sans grand succès depuis sa fermeture en 1974 et l'usine a ensuite été acquise par Ebro motor, d'où est venu le premier tracteur de mon père dont je ne me souviens pas car il s'en est débarrassé dans le année 79 et je suis de 1980

Et oui, c'était un tracteur rare et peu courant dans la région de Galice au nord de l'Espagne, c'était un Renault 88e avec le moteur Perkins (bien sûr) qui propulsait pratiquement tous les tracteurs espagnols mais avec de grandes différences techniques avec ses concurrents.

Bonjour

Tres interessant cet historique sur Renault en Espagne, mais également sur la politique
chauvinisme d'apres guerre, et oui à cette époque nous n'étions pas dans le libéralisme mondial...
Et puis surprise : un 88E avec moteur Perkins, je ne connaissais pas.

Amicalement

André

Bonjour,
Très intéressant. Vite la suite avec des photos s'il y en a.
Cordialement.
Jacky

continuons l'histoire, passons à l'année 1971, en Espagne la plus vendue était l'Ebro 160 de 60cv et mon père achète une renault 88e Perkins... c'est là que commence la passion... et pourquoi Renault ?


Papa, pourquoi chez nous on craint Renault et pas JD ou Ebro comme tous les voisins ? Pourquoi me dit-on que les Renault sont mauvaises ?
-parce que ce sont des imbéciles et qu'ils n'ont aucune putain d'idée sur les tracteurs, mon fils, prends bien soin de moi...
Dans les années 70 en Espagne, Ebro était la meilleure, et cette usine avait le visage dur pour vendre un tracteur avec des carcasses Massey modernes mais avec une carrosserie et un moteur Fordson plus anciens que les années 50... un tracteur pour lequel il fallait lever les bras connecter la prise de force, un tracteur qui n'avait pas de boîte de vitesses synchronisée, un tracteur qui n'avait pas de direction hydraulique comme la plupart mais qui pesait le double d'un Renault, imaginez que pour changer de vitesse sur ce fer il fallait presque s'arrêter et faire le double embrayage, la Renault était comme une voiture à côté de lui

Y si, tenía 9cv más, pero era subirte en el Renault y estar en otro siglo

Alors comment ne pas acheter une Renault ? Comment les gens ont-ils été assez aveugles pour acheter l'Ebro et pas la Renault ? Oui, c'est vrai qu'Ebro avait un bon réseau d'ateliers... mais c'est qu'ils étaient à des années lumières.
eh bien, avec le 88e à la maison depuis quelques semaines, deux vendeurs d'Ebro ou jd (mon père ne s'en souvient pas) se présentent chez mon père et quand ils voient qu'il avait déjà acheté un tracteur ils lui disent qu'il va regretter ça, que la Renault va être mauvaise, elle n'a plus de puissance... elle manquait de jambes pour s'enfuir
C'est comme ça mon père, à 21 ans en 1971 il a misé sur l'innovation et non sur des valeurs supposées sûres. Ce tracteur 88e lui a donné un résultat correct et en 1979 le tracteur, déjà âgé de 8 ans, est allé à l'atelier officiel Renault pour faire réparer l'essieu avant (probablement à cause d'un mauvais entretien par mon père, il n'est pas très prudent) et il a vu un imposant 651- 4....mais c'est une autre histoire...

Imagen de 1979 real del concesionario donde mi padre compró el Renault 651-4

Cette image est de la même année et du même concessionnaire où mon père a vu le 651-4 pour la première fois

Bonjour

Tres intéressante cette histoire "Renault en Espagne"
Merci a Gt_auto de nous faire vivre ces différents moments historiques.

Amicalement

André

Bonjour

C'est très intéressant votre histoire, là on découvre l'existence d'un Renault 88E !
L'album de l'ATR parle bien des modeles super 7E et 86E, produit en Espagne, mais cette modelle 88E je connaissais pas.
Curieux de savoir plus de details sur cette gamme

Amicalement

Concernant la Renault espagnole je n'ai pas beaucoup d'informations, est-ce que les 88e espagnoles sont différentes des françaises ? la lettre E vient d'Espagne ? Ou est-ce que les Français le portent ? ces jours-ci à la suite de ce post, je regardais des forums et il s'avère qu'une fois qu'Ebro a acheté l'usine Renault Espagne, elle a fabriqué deux modèles Ebro qui étaient des hybrides Renault déguisés en Ebro

Bonjour

Je pense bien que la lettre E est pour Espagne
Les tracteurs de cette serie produit au Mans (l'usine en France) portent que des chiffres et pas des lettres.
Pour ce qui est le 88 français il ressemble beaucoup à le photo de 88E a part le moteur, qui est de fabrication Renault-alfa. Sur cette serie produit en France il y a eu que des moteurs MWM et Renault-alfa . Pas de perkins.

Amicalement

Bonsoir

Oui effectivement la lettre E concernait l'Espagne . En complément du message de richard 29 ,je rajouterais que le 88E de la photo
est équipé de masses avant que l'on trouvait en France sur la série Super et SuperD alors que la série 86 ,88 ,89 etait équipée
en France de masses type "jerican".

Amicalement

André

Bonjour,

Pour faire suite aux messages précédents, l’usine de Burgos en Espagne a produit plusieurs modèles avant sa cession à Ebro :

- Super 7 E à moteur Perkins espagnol (en versions standard, étroit et 4x4)
- 86 E à moteur MWM-Diter espagnol (version standard)
- 57 E à moteur Perkins espagnol (en versions standard, étroit et 4x4)
- 88 E à moteur Perkins espagnol (en versions standard, étroit ?)

Effectivement, il fallait produire sur place pour pouvoir vendre en Espagne. Toutefois, quelques importations étaient possibles.

Après rachat de l’usine, Ebro a réutilisé intégralement la mécanique du Renault 57 E pour le modèle 350 et celle du Renault 88 E pour le modèle 460. Au passage, le train avant a été remplacé par un modèle MF ( ?) et la carrosserie a été changée tout comme la couleur pour s’insérer dans la ligne Ebro. Ces 2 modèles sont venus complétés la gamme Ebro avec une BV plus moderne.

Les Ebro 350 et 460 ont été commercialisés en Europe (dont la France) mais également en Amérique du Nord (Canada) sous la marque McKee-Ebro (du nom de l’importateur).

Il semblerait également, mais je n’ai pas encore toutes les preuves, que l’importateur espagnol Diaz y Prieto est pris la liberté de rebadger vers 1980 des tracteurs Ebro 350 et 460 en tracteurs Renault 501 et 661 avec la carrosserie et la couleur Renault de l’époque. Ces 2 derniers modèles circulent en Espagne mais étonnamment ils n’ont l’air d’avoir fait l’objet d’aucune homologation officielle : pourquoi ?

Peut être que notre ami espagnol va pouvoir faire avancer ce sujet. En tout cas, je suis preneur toute information officielle concernant ces 2 derniers modèles (501 et 661) sur lesquels mes recherches patinent.

Pour en revenir à la lettre E, elle veut dire probablement dire Espana. D’autres constructeurs l’ont également utilisé (Fiat 980 E …). On trouve également un Renault 461 E à partir de 1976 en Espagne, ce modèle semble être un 461 M (R7431) avant l’heure et c’est bien un produit venant du Mans. A partir de 1981, des 551 E, 651 E et 751 E ont officiellement (=homologués) été commercialisés en Espagne en version 2 et 4 roues motrices. Ce sont des tracteurs série S plateforme (sans arceau) destinés à l’export. Arrivés de l’autre côté des Pyrénées, ils ont souvent reçu un arceau ou une cabine du constructeur local FERRER. Bien que non homologués en Espagne, des 851-4 E circulent aussi.

Les importateurs espagnols des tracteurs Renault ont pris énormément de liberté depuis les années 60 en rajoutant des autocollants ou des pastilles sur la carrosserie, ce qui a donné naissance à une ribambelle de tracteurs Renault qui n’existent nulle part ailleurs. Même les Ares y ont eu droit ! C’est le côté très intéressant de ce pays mais pour certains tracteurs, sans le type Mines et le numéro de série, l’identification est parfois impossible.

Amicalement

Oncle Sam

croyez-moi que j'apprécie beaucoup ce post car j'apprends beaucoup sur les tracteurs Renault, des choses que je n'avais aucune idée et qu'il serait difficile pour moi d'imaginer. Eh bien, les tracteurs de mon père ont été importés par Díaz et Prieto, demain Je vais chercher les numéros de série pour vérifier. Oui, c'est vrai que le marché espagnol était très particulier, en voitures aussi, il n'y avait pas beaucoup d'ordre et les critères étaient très variables, oui je vais essayer d'investiguer ce que je peux apporter au forum

croyez-moi que j'apprécie beaucoup ce post car j'apprends beaucoup sur les tracteurs Renault, des choses que je n'avais aucune idée et qu'il serait difficile pour moi d'imaginer. Eh bien, les tracteurs de mon père ont été importés par Díaz et Prieto, demain Je vais chercher les numéros de série pour vérifier. Oui, c'est vrai que le marché espagnol était très particulier, en voitures aussi, il n'y avait pas beaucoup d'ordre et les critères étaient très variables, oui je vais essayer d'investiguer ce que je peux apporter au forum
https://agriocasion.com/tractores-agricolas-renault-661-st-p113638.html

Celui-ci était à vendre relativement près de chez moi, ça fait des années mais je le trouve toujours, qu'auriez-vous besoin de savoir dessus, les numéros de série ? Photos? rien d'autre?

Eh bien, puisque je vous suis redevable, je joins les données de 2 des 3 Renault que nous avons à la maison. le premier est le 651-4 acheté neuf par mon père après 88e

ce tracteur n'avait pas de cabine, il a été importé par Díaz y Prieto



ce deuxième tracteur est un 551-4 on compte pas beaucoup plus pour ne pas spoiler l'histoire

celui-ci a une cabine

Bonjour,

Le 651-4 est sorti de l'usine en septembre 1979.
Le 551-4 a été produit le 18 août 1980. Il fait visiblement parti des 5 derniers 551-4 destinés à l'Espagne avant le changement de couleur.

Je prépare un message pour affiner ma demande de renseignements si il y a possibilité de récupérer des informations sur le 661 présenté. Ce tracteur est effectivement en vente depuis un certain temps.

Amicalement

Oncle Sam

bonne nuit. Tout d'abord, un grand merci à l'Oncle Sam pour ses contributions. J'aime beaucoup la 551 en jaune, cependant je suis plus fidèle à l'orange car celle de mon père était aussi orange et ça me rappelle quand mon père était plus jeune. quoi qu'il en soit ... une série tardive orange 551 est techniquement la même qu'une première série jaune? J'ai des nouvelles du 661, il est toujours en vente 5 ans plus tard, ce tracteur, ayant plus de 40 ans et dépourvu d'arceau de sécurité, il n'est pas possible de changer légalement de propriétaire en Espagne, bien qu'en tant que véhicule classique je pense que oui. Ces jours-ci j'espère aller le voir pour avoir toutes les infos que vous me demanderez. En tout cas, j'ai appelé le vendeur et lui ai demandé de m'envoyer des photos par WhatsApp

Bonsoir,

Merci pour ces photos d'un modèle atypique. On voit bien les initiales "dp" pour "Diaz y Prieto" inclues dans le bandeau noir qui est composé de 3 parties alors que les modèles français sont d'une seule partie.

Je vous ai envoyé un message privé avec les informations qui seraient intéressantes à récupérer.

Merci d'avance

Amicalement

Oncle Sam

eh bien... continuons avec l'histoire dans laquelle nous avons quitté mon cher père en 1979 en admirant un spectaculaire 651-4 dans le service officiel Renault Diaz y Prieto et peut-être qui sait si imaginer être à l'arrière de ce tracteur du futur obtenir grâce à lui sa famille en avant

Le tracteur était impossible en Espagne à la fin des années 70, il n'y avait rien dans l'industrie nationale qui était même à moitié similaire, de plus, je pense que dans le monde entier dans les tracteurs de milieu de gamme, il n'y avait rien de tel que la série Renault 51, Dans mon humble avis ces tracteurs étaient 20 ans au-dessus de la concurrence mondiale, au niveau espagnol je pense qu'ils étaient au moins 50 ans au-dessus

Bon, chez le concessionnaire Renault ils ont fait un devis pour réparer la 88e, mais comme le gérant connaissait mon père, il a fait un autre devis mais pour acheter la 651-4, c'est vrai que grâce à mon père plus de Renault se sont vendues dans le coin où nous vivons, mon père a toujours coopéré avec le concessionnaire, s'ils lui ont demandé son 88e pour une démonstration ou pour le montrer à une foire, il a toujours collaboré et défendu la marque, la vérité est que ce n'était pas un travail difficile, c'est suffisait de voir comment c'était fait ou monter sur une Renault et vérifier que ces tracteurs étaient autre chose
donc le budget était le suivant, la Renault 651 coûtait 1 500 000 pesetas, en 9 000 euros, pour l'ancienne 88e il paierait 500 000 pesetas (3 000 euros) donc la 651 serait 1 000 000 pesetas (6 000).. Beaucoup d'argent, mais si on tient compte du fait qu'il avait acheté le 88e neuf il y a 9 ans pour 300 000 pesetas (1 800 €)... l'offre n'était pas si mauvaise, même si c'était quand même beaucoup d'argent pour un paysan pauvre
Pour nous mettre en perspective... en 1970, avec ce que valait un 88e, on pouvait acheter la voiture de fabrication nationale la plus chère dans une version presque haut de gamme, une Dodge Dart gl


cette voiture et la 88e calculant aujourd'hui l'inflation serait plus ou moins supérieure à 40 000 euros

eh bien, en 1979, ils payaient mon père 3000 euros pour son ancien 88e, qui valait une Renault 5 ts nationale espagnole neuve

Je n'avais donc qu'à mettre 6000 euros sur la table, ce qui était ce que coûtait l'inimitable, unique, spectaculaire, futuriste, fantastique et imbattable Citroen cx pallas.

En résumé, avec quel coût de 651-4 en Espagne, vous avez acheté une CX Pallas pour voyager comme un gentleman et une R5 Ts pour profiter d'une route de montagne. Voir cela me rend également triste de voir ce que les marques vous proposaient avant. et ce qu'ils vous proposent aujourd'hui, avant que les voitures soient personnelles et qu'une Renault se conduise différemment d'une Fiat, d'une Citroën ou d'une BMW, vous saviez si une voiture avait été conçue par un ingénieur ou un autre. un citroën cx c'était le plus d'une marque généraliste, aujourd'hui si on voit ce que citroën nous propose dans sa gamme haute pour remplacer le cx on peut se mettre à pleurer